Comment traiter les hommes contre la stérilité ?

Les traitements dont nous disposons pour traiter les stérilités masculines sont peu nombreux et avaient, en général, une efficacité limitée jusqu’à l’avènement des procréations médicalement assistées. 

Les raisons en sont explicables : le plus souvent, les cellules de la spermatogenèse, celles qui dans le testicule se transforment progressivement en spermatozoïdes, ont été lésées dès la vie embryonnaire du sujet ou dans son enfance.

 les hommes contre la stérilité
Ces lésions sont irréversibles et aucun traitement ne pourra les reconstituer.
Quelquefois, heureusement, ces cellules existent et sont normales mais ne sont pas stimulées correctement : on peut alors espérer.
D’autres fois, les spermatozoïdes sont produits dans le testicule, mais ne parviennent pas à être éjaculés car il y a un obstacle mécanique sur le trajet. Ici encore on peut espérer.

 

 

Les traitements chirurgicaux

Dans certains cas, la chirurgie peut être proposée, ceci essentiellement dans deux circonstances.

Les azoospermies excrétoires

 

Le testicule produit des spermatozoïdes, mais ceux-ci ne peuvent être excrétés car il existe un obstacle sur le trajet.
Dans tous ces cas, si la lésion siège en un endroit peu étendu et si le reste des conduits est normal, on peut tenter une intervention chirurgicale qui va couper la zone obturée et rétablir la continuité des deux bouts, comme par exemple une anastomose entre le canal déférent et l’épididyme.
Ces opérations de microchirurgie délicates ne donnent pas plus de 20 % de succès. Elles ne sont pas toujours possibles.

Le varicocele

 

Il s’agit d’une dilatation de la veine spermatique gauche. Parfois, le volume de la veine est visible au-dessus du scrotum ; d’autres fois, le sujet ne voit rien et ne ressent rien.
Il y a quelques années, cette théorie connut une grande vogue et tous les varicoceles étaient opérés avec des succès relatifs. Des études comparant des hommes opérés et des hommes non opérés ont montré que, hormis les varicoceles volumineux, l’opération n’était pas plus efficace que l’abstention.

Prélèvement chirurgical de spermatozoïdes avant ICSI

Dans certains cas d’azoospermie, il peut y avoir une production minime de spermatozoïdes par le testicule.
. Ce prélèvement s’effectue par une simple ponction à l’aiguille ou par une petite intervention qui incise le scrotum et ouvre le testicule ou l’épididyme pour prélever des fragments dans lesquels les spermatozoïdes sont recherchés sous le microscope.

Les traitements médicaux contre la stérilité chez l’homme


 

Infection du sperme

Le cas le plus fréquent qui demande un traitement médical est celui de l’infection du sperme.
Cette infection est le plus souvent chronique et le sujet n’est pas conscient d’être porteur d’une infection qu’il a peut-être contractée des années auparavant. Tous les germes peuvent être responsables.
Les toxines qu’ils libèrent altèrent les tissus de l’appareil génital, déterminent des modifications de l’acidité du liquide spermatique et retentissent sur la mobilité des spermatozoïdes. C’est pourquoi on doit toujours faire pratiquer une spermoculture chaque fois que l’on fait un spermogramme.
La spermoculture isole les germes, les reconnaît et recherche leur sensibilité aux antibiotiques. Ainsi le médecin pourra prescrire le traitement antibiotique approprié, le plus souvent pour une période prolongée car dans les voies génitales les germes sont difficiles à atteindre.

 

les azoospermies sécrétoires,

Très rarement, dans les azoospermies sécrétoires, le testicule ne reçoit pas la stimulation des hormones hypophysaires : c’est ce qu’on appelle un hypogonadisme hypogonadotrophique.
Le testicule existe. Il est normal. Il n’est pas stimulé. Il attend les commandes venues de l’hypophyse comme la Belle au bois dormant attend son Prince charmant.
Dès que l’on va prescrire des gonadotrophines, on voit le testicule répondre par une sécrétion de testosterone et, au bout de quelques semaines, par l’apparition de spermatozoïdes.
C’est dire que le traitement devra être prolongé aussi longtemps que nécessaire pour aboutir à une grossesse. Dès que l’on cesse les injections de gonadotrophines, le testicule retourne à son état antérieur.
Parfois, l’insuffisance hormonale est due à une insuffisance thyroïdienne ou à un diabète qu’il faudra corriger.
En définitive, il y a relativement peu de cas de stérilités masculines qui seront « guéris » par les traitements. Le problème est donc d’obtenir une grossesse avec les spermatozoïdes dont on dispose ; heureusement, les problèmes peuvent être résolus aujourd’hui par les inséminations artificielles ou l’AMP.

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