Critique et Avis Du Livre Le Miracle De La Grossesse De Sandra Morin

Un grand nombre de femmes sont confrontées à des problèmes concernant à avoir le moment le plu agréable de leurs vies. Elles souffrent d’une ou autre problème et sont incapables de concevoir. Les problèmes sont généralement dus au changement dans le mode de vie, les habitudes alimentaires, la pollution, le stress, etc

Parmi les problématiques de santé que peuvent rencontrer les femmes, il y a bien sûr celles qui ont du mal à tomber enceinte. Afin de les aider, Sandra Morin publie son livre le miracle de la grossesse.

Destinée aux femmes souhaitant des conseils pour savoir comment tomber enceinte, le miracle de la grossesse est le fruit de près de 14 années de recherche et tests auprès de spécialistes de la grossesse et de naturopathes. C’est en 2011 que Sandra valide cliniquement sa méthode, considérée comme méthode holistique. En effet, cette dernière ne donne que des conseils naturels pour aider les femmes à devenir des futures mères.

Le Miracle De La Grossesse par Sandra Morin a déjà marqué l’histoire sur internet puisqu’il est le bouquin best-seller #1 sur l’infertilité.

Des milliers de femmes de presque tous les âges ont complètement inversé leurs problèmes d’infertilité et elles ont réussies à tomber enceintes naturellement, sans médicaments, sans interventions chirurgicales ou “médicaments magiques”. Ceci tout simplement en utilisant une méthode précise,  scientifiquement et cliniquement  prouvée. Cette méthode naturelle est décrite étape par étape dans cet étonnant guide.

Sandra Morin, une nutritionniste certifiée, consultante en santé et auteur du livre n’a pas seulement lancé un autre “programme de la grossesse” dans un marché déjà sursaturé. Mais elle a révolutionné les courantes conceptions de la stérilité féminine à travers son livre Le Miracle de la Grossesse. Ce dernier est tout simplement l’un des guides les plus complets et les plus précis qui traite l’infertilité féminine.

Le guide n’a pas de méthodes qui incluent des médicaments ou la chirurgie ou tout autre type de traitements comme la fécondation in vitro (FIV). Le guide vous indique toutes les méthodes naturelles de concevoir. Le Miracle De La Grossesse vous informe sur les denrées alimentaires que vous devez consommer afin d’augmenter vos chances de tomber enceinte. Ce guide vous informe aussi sur les denrées alimentaires qui devraient être évitées afin d’avoir une grossesse sûre et efficace. N’est-ce pas formidable? Oui c’est!

Le Miracle De La Grossesse n’est pas seulement un programme d’aide sur l’infertilité générale, mais en plus il montre comment résoudre tous les problèmes internes qui ramèneront vos chances de tomber enceinte encore et encore. Sandra révèle une partie très importante de la grossesse et c’est la façon de maintenir un équilibre dans le corps. Le Miracle De La Grossesse discute de toutes les méthodes pour guérir l’infertilité grâce à son guide par étape-par-étape. Dans ce guide, vous apprendrez toutes les techniques sur la mise en œuvre médecine chinoise. Ce guide traite également de l’approche holistique de tomber enceinte. Ainsi, le mythe est brisé maintenant que comme étant une infertile vous ne pouvez pas tomber enceinte.

Le Miracle de la Grossesse est assez vaste (190 pages de contenu solide) et met l’accent sur une méthode 100% naturelle pour tomber enceinte.qui s’adressent aux femmes qui ne savent plus  quels conseils chercher pour savoir comment tomber enceinte.
 Le Miracle de la grossesse est un programme complet visant à éliminer la cause profonde des problèmes de la fertilité indépendamment de l’âge et permet de vous aider à tomber enceinte rapidement, néanmoins cela demande du travail et de la persévérance pour le compléter.
Pour celles qui cherchent une solution magique pour tomber enceinte, celles qui cherchent des contes de fées, et toutes celles qui cherchent des pilules, des interventions chirurgicales ou des programmes du type “comment tomber enceinte en une semaine”. S’il vous plait un conseil, ne perdez pas votre  temps avec Le Miracle de la Grossesse.

Pour conclure.je vous demande de mettre un peu de travail, d’apporter les changements nécessaires dans votre mode de vie, d’être persistante. Je suis sûr que vous allez tomber enceinte naturellement si vous suivez les étapes décrites dans le livre Le Miracle De La Grossesse par Sandra Morin. Ce livre ne coûte que 45 Euros et est disponible en format PDF qui est idéal pour l’impression. Il vient avec une garantie de remboursement de 30 jours.

Félicitons également Sandra Morin pour son nouveau statut d’éditrice internet, un métier jusqu’à présent réservé à la gente masculine

La fertilité ?

La fertilité est une notion statistique. Elle est la probabilité d’obtenir un nouveau-né vivant lors d’un cycle menstruel donné. Le taux de fertilité exprime le nombre de nouveau-nés pour 1 000 femmes entre 15 et 44 ans. Ce taux est de 70,9 aux États-Unis par exemple, en 1991.

La fécondité est un état de fait : elle caractérise un couple qui a été fécond, qui a eu un enfant.
La fécondabilité est la probabilité de concevoir au cours d’un cycle pour un couple ayant des rapports sexuels sans contraception. La probabilité de concevoir au cours d’un cycle menstruel n’est pas la même pour tous les couples. On admet que la moyenne de cette probabilité se situe autour de 25 % pour un couple jeune, fertile, ayant des rapports sexuels fréquents. Mais on verra que de nombreux facteurs peuvent faire baisser la probabilité.

On peut alors estimer le délai moyen pour concevoir si la probabilité de concevoir est de 25 % : une moyenne de 4 cycles sera nécessaire. Si par exemple la probabilité de concevoir diminuait à 10 %, le délai moyen serait de 10 cycles.

Ces définitions nous permettent d’expliquer la stérilité et l’inferti-lité. Disons d’abord que ces termes s’appliquent au couple. Chaque partenaire contribue à la fertilité, et dans certains cas un des deux partenaires peut être indemne de toute cause de stérilité et réaliser plus tard un couple fertile avec un autre partenaire.

La stérilité est l’impossibilité absolue d’obtenir une grossesse spontanément : par exemple, l’absence totale de spermatozoïdes dans le sperme ou l’obturation complète des trompes chez la femme. Ceci ne signifie pas que la stérilité ne peut pas être traitée : il y a des moyens thérapeutiques, on le verra, mais spontanément, sans traitement, le couple demeurerait stérile.

Le facteur âge

L’âge du père joue un rôle : on a remarqué que la qualité du sperme diminue avec l’âge. Ceci touche différemment les hommes, et certains sujets restent très fertiles jusqu’à un âge avancé alors que d’autres ont une fertilité très diminuée.
Mais c’est surtout l’âge de la mère qui est en cause. Après un maximum à 24 ans, il y a une diminution régulière de la fertilité à partir de 30 ans, avec une difficulté plus évidente à partir de 35 ans. Cette diminution n’est pas seulement due au fait que les rapports sexuels sont moins fréquents, ou qu’il se produit un vieillissement des voies génitales. Elle est surtout liée à la mauvaise qualité des ovocytes. Chez la femme, en effet, tous les ovocytes qui seront expulsés au cours de la vie génitale sont présents à la naissance dans l’ovaire. Quand ils seront épuisés, ce sera la ménopause. Or dans la période de plusieurs années qui précède la ménopause, seront expulsés les derniers ovocytes, ceux qui sont les plus vieux et qui ont le plus de difficulté à être fécondés.
Le médecin ne peut rien contre le facteur âge, et il faut recommander aux femmes de ne pas attendre la quarantaine pour chercher à devenir enceintes… mais il s’agit d’un facteur sociologique : de plus en plus de femmes qui ont une activité professionnelle attendent des années avant de se décider à concevoir. Depuis 2000, la Sécurité sociale refuse de rembourser toute investigation et tout traitement de la stérilité chez une femme ayant dépassé son 43e anniversaire.

Le facteur temps

Selon V. Tical, si seulement 25 % des couples ont une grossesse le premier mois, 66 % en auront après 6 mois, 80 % après un an et 90 % après 2 ans. Parmi les couples n’ayant pas conçu après 6 mois, 64 % auront une grossesse dans l’année suivante.

Après 2 ans, sur 100 couples, 10 n’auront pas eu un enfant et iront consulter. En général, 50 % de ces couples répondent au traitement médical et obtiendront une grossesse. Tout dépendra de la cause de la stérilité et aujourd’hui, avec les procréations médicalement assistées (Fiv), on peut encore améliorer le pourcentage des succès.

C’est la raison pour laquelle on se donne du temps avant de considérer une hypofertilité comme telle. On attend 2 ans avant 35 ans et seulement un an ensuite.

La fécondabilité décroît très vite : de 25 % au premier cycle à 8 % après 2 ans d’infertilité. En moyenne, au cours de la première année, la chance de grossesse par cycle est d’environ 25 %. Le délai nécessaire à concevoir se modifie en conséquence.

Quand on commence un traitement de stérilité on doit donc s’armer de patience, car il n’existe pas de méthode immédiate pour obtenir une conception. Ce que l’on peut espérer est de se rapprocher le plus possible de la chance naturelle de conception en améliorant tous les facteurs qui font obstacle.

Pendant la période qui sépare le couple de la naissance tant espérée il faut donc éviter de se laisser gagner par la panique quand le traitement a échoué. Il faut avoir avec son médecin une relation confiante, en lui demandant d’expliquer ce qu’il pense et les raisons de ses traitements. Le médecin a besoin d’un minimum de temps pour réussir et, si l’on désire un autre avis, il faut avoir la franchise de le lui dire pour échanger les documents médicaux. De ce point de vue, dès le début de votre consultation pour stérilité, conservez tous les résultats, radios, comptes rendus, dans le dossier bien classé. C’est important pour la suite.

En conclusion

  • La difficulté à concevoir n’est pas insurmontable le plus souvent.
  • Il faudra s’attacher à diminuer les causes de cette infertilité, mais en aucun cas on n’obtient 100 % de résultats.
  • Il faut donc de la patience. Ceci implique de comprendre les investigations, les diagnostics, les traitements. On ne panique pas si l’on comprend.
  • Il faut tenir compte de l’âge des partenaires et ne pas laisser passer la chance. Plus l’âge avance plus on est en droit de s’adresser à des techniques efficaces comme l’assistance médicale à la procréation.

Les causes de stérilité chez les femmes

Elles sont de deux sortes :

  • il peut exister un obstacle sur le trajet des spermatozoïdes depuis le vagin jusqu’aux ovaires ;
  • l’ovaire ne peut pas produire correctement les ovocytes mûrs nécessaires à la fécondation.
  •  

Les stérilités féminines liées à un obstacle sur les voies génitales

 

Les causes vaginales

Cela est rare. Il y a des malformations de l’hymen, qui peuvent empêcher les rapports sexuels, ou des ano¬malies de l’anatomie du vagin qui forment des cloisons ou des diaphragmes.

Les causes cervicales (du col de l’utérus).

Certaines fois, le col est trop fermé. Le rétrécissement du canal empêche le passage. Ceci est facilement corrigé par une dilatation du canal.
Mais la raison la plus importante est l’absence de sécrétion par le col de la glaire. Ceci peut être dû à une stimulation insuffisante par les œstrogènes ou bien à un défaut ou à une lésion des glandes du col. La glaire peut être absente, insuffisante ou de mauvaise qualité (épaisse, infectée par exemple). 

Les causes utérines.

De la même manière qu’un stérilet empêche lesgrossesses par la présence d’un corps étranger dans la cavité utérine, toute formation à l’intérieur de l’utérus entraîne une stérilité.

Les causes tubaires

Les causes tubaires sont les plus fréquentes. Les trompes peuvent être complètement bouchées ou seulement rétrécies (sténosées).
La raison la plus fréquente est la salpingite. Cette infection des trompes due à l’ascension d’un germe du vagin entraîne la formation de pus et la destruction des cellules de la trompe.
La guérison se fait sur des trompes abîmées et peut entraîner une obturation, un rétrécissement ou des adhérences.
Parfois l’infection ne vient pas du bas mais du haut : c’est une infection intestinale (par exemple une appendicite) qui entraîne l’infection et provoque des adhérences autour des trompes et des ovaires.


Les stérilités féminines liées à un trouble de l’ovulation

Ce qui caractérise l’appareil génital féminin, c’est son fonctionnement périodique qui l’oppose à celui de l’homme qui est continu.
On donne le nom de cycle menstruel à l’ensemble des phénomènes qui se reproduisent tous les mois au niveau de l’appareil génital.
Le cycle menstruel comporte quatre phases que nous étudierons successivement au niveau de l’hypophyse, de l’ovaire, de l’utérus et du vagin, avec leurs répercussions sur tout l’organisme :
  • la phase folliculaire ou post-menstruelle ;
  • l’ovulation ;
  • la phase sécrétoire ou progestative, qui correspond à la période d’activité du corps jaune ;
  • les règles.

Parfois la femme ne peut ovuler parce que les ovaires sont anormaux
  • Absence d’ovaire à la naissance ;
  • ovaires réduits à une bandelette fibreuse (
  • ovaires irradiés par les rayons X ou la chimiothérapie ;
  • ovaires enlevés pendant une opération chirurgicale.

Dans ces cas, la stérilité est définitive et relève du don d’ovocyte.
Parmi les maladies de l’ovaire qui accompagnent la stérilité, il en est une très fréquente : le kyste. Le kyste de l’ovaire est une formation arrondie remplie de liquide. Au début, le kyste est né dans l’ovaire. S’il reste petit (2 à 3 cm), il est distinct de l’ovaire sain. S’il grossit beaucoup (5 à 10 cm), il peut prendre toute la place de l’ovaire sain

L’endométriose ovarienne est aussi très fréquente.

Le mot endomé-triose vient de « endomètre » (la petite muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus). Au moment des règles, l’endomètre s’élimine au travers du col et du vagin : c’est le sang des règles. Mais parfois, surtout chez les femmes tendues et contractées, le sang remonte par les trompes et se répand dans le ventre. De petits fragments d’endomètre vont alors se greffer sur les organes qu’ils rencontrent. Quand ils se greffent sur l’ovaire, ils vont d’abord apparaître comme une petite tache en surface. Puis, chaque mois, lorsque la femme a ses règles, l’endométriose saigne aussi et le sang forme une petite boule qui augmente à chaque cycle. Ainsi se crée le kyste endometriosique de l’ovaire, rempli de vieux sang coagulé. Cette endométriose empêche l’ovaire d’ovuler correctement. Après le traitement et la disparition de l’endométriose, l’ovaire pourra ovuler à nouveau.

Il y a enfin des lésions de l’ovaire plus rares : fibromes, cancers, etc.

Le plus souvent, l’ovaire est normal mais il n’ovule pas correctement

Il faut dire que si parfois un seul partenaire du couple est responsable de la difficulté à concevoir parce qu’il présente une anomalie importante, le plus souvent la difficulté provient de l’addition d’une insuffisance de chaque partenaire. L’un ou l’autre aurait eu des enfants avec un partenaire très fécond, mais une difficulté chez chacun d’eux divise les chances.

Enfin, les médecins ne savent pas tout. Il y a trente ans on ne connaissait pas certaines causes aujourd’hui bien élucidées. Il en sera de même dans trente ans ! Ces stérilités ignorées font partie des stérilités inexpliquées.

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Les causes de stérilité chez les hommes

Pour que la reproduction puisse avoir lieu, il faut :

  • que l’homme produise des spermatozoïdes ;
  • que la femme produise un ovocyte ;
  • que les deux cellules puissent se rencontrer afin de fusionner en une seule cellule appelée œuf ;
  • que l’œuf se développe à l’intérieur de l’organisme maternel pour être conduit à l’extérieur lorsque le petit sera suffisamment développé pour survivre.

 

Les causes masculines

L’homme peut être stérile parce qu’il n’a aucun spermatozoïde dans son éjaculat. Il peut être hypofertile (avoir moins de probabilité à féconder) si ses spermatozoïdes sont insuffisants en nombre, en mobilité ou en formes normales.

Quand il existe un obstacle sur le trajet des spermatozoïdes,

L’absence de spermatozoïdes dans l’éjaculat s’appelle l’azoospermie. Mais cette absence dans le sperme éjaculé peut résulter de deux processus différents.on dit qu’il s’agit d’une azoospermie excrétoire.

 

C’est le cas par exemple :
  • d’une absence des testicules ;
  • d’une absence du rete testis ; les petits canalicules des testicules ne peuvent pas s’aboucher dans l’épididyme ;
  • d’une absence de l’épididyme ou des canaux déférents, dès la naissance ;
  • d’une absence de canaux éjaculateurs.
  • Ces anomalies sont congénitales, c’est-à-dire que la formation des organes génitaux durant la vie intra-utérine du sujet a donné lieu à une anomalie du développement. Il peut s’agir encore :
  • d’une infection de l’épididyme (par exemple due à une blennor­ragie) qui a bouché la jonction entre l’épididyme et le déférent des deux côté ;
  • d’une infection des canaux éjaculateurs.
Ces infections ont parfois été peu intenses et ont guéri toutes seules en laissant comme conséquence un obstacle sur le trajet des sper­matozoïdes. On verra plus loin quelles sont les possibilités de traitement.

Quand les testicules ne fabriquent pas de spermatozoïdes,

On dit qu’il s’agit d’une azoospermie sécrétoire. Il en existe deux sortes :
  • Soit le testicule est normal mais la commande de la spermatoge-nèse par l’hormone FSH ne se fait pas ; ces sujets ont une insuffi­sance de l’hypophyse qui ne sécrète pas l’hormone nécessaire. Le dosage de la FSH dans le sang est bas. Les testicules sont petits et parfois le sujet est peu viril. En administrant l’hormone FSH sous forme d’injections, on peut rétablir une spermatogenèse.
  • Soit le testicule est anormal : il ne s’est pas constitué normalement durant la vie embryonnaire, ou bien il a été abîmé par le fait que les testicules n’étaient pas descendus dans les bourses dans l’enfance, ou bien encore le sujet a reçu des rayons X ou de la chi­miothérapie, etc. Dans ces cas, les cellules de la spermatogenèse ont été définitivement lésées.

 

Les oligo-asthéno-tératospermies (OATS)

L’insuffisance de nombre, de mobilité ou l’anomalie de la forme des spermatozoïdes définit les oligo-asthéno-tératospermies (OATS).
Les OATS sont beaucoup plus fréquentes que les azoospermies. Ces insuffisances sont parfois variables et elles permettent seulement de soupçonner une origine masculine à la stérilité du couple. Elles permettent parfois des grossesses, avec moins de probabilité que chez un sujet normal, mais il ne s’agit pas d’une stérilité. Il s’agit d’une diminution de la fécondité.

 

La cryptorchidie ou ectopie testiculaire.

Quand l’un des testicules ou les deux ne sont pas dans les bourses, on dit qu’il y a ectopie testiculaire.
A l’état normal, les deux testicules sont enfermés dans un sac de peau plissée ou bourses. Mais ils n’occupent pas cette situation d’emblée. C’est le résultat d’une lente progression au cours de la vie fœtale et qui n’est pas toujours terminée à la naissance. C’est vers la fin de la vie intra-utérine que la glande mâle descend dans le ventre, traverse le canal inguinal (orifice par lequel se font les hernies) et gagne le fond des bourses. Elle y demeure définitivement pendant toute la durée de la vie.

Si le testicule interrompt précocement sa descente et persiste à l’intérieur de l’abdomen, on dit qu’il y a ectopie testiculaire. Parfois, la migration est retardée, le testicule est en ectopie à la naissance, mais descend spontanément dans les bourses au cours des premières années de la vie. D’autres fois, la migration est arrêtée et le testicule demeure dans l’abdomen pendant l’enfance et jusqu’à l’âge adulte. Cette anomalie peut avoir des conséquences graves : la fonction d’élaboration des spermatozoïdes peut être définitivement compromise. Les ectopies peuvent engendrer une azoosper



Les auto-immunisations.

Ceci signifie que certains hommes peuvent se « vacciner » contre leurs propres spermatozoïdes. De la même manière qu’on développe des anticorps contre le virus de la rubéole et que ces anticorps détruisent le virus quand il pénètre dans notre organisme, certains hommes développent des anticorps contre leurs propres spermatozoïdes et les immobilisent. Différents tests dans le sperme permettent de retrouver cette cause.

Les anomalies de chromosomes.

Certains hommes tout à fait normaux physiquement ont une anomalie de leur formule chro-mosomique. Celle-ci est normalement de 46 XY.

On peut voir des formules telles que 47 XXY ou bien ce que l’on appelle des mosaïques, c’est-à-dire que certaines cellules sont normales 46 XY et d’autres anormales. Ces anomalies s’accompagnent le plus souvent d’oligo-zoospermies sévères, sans anomalie de sécrétion des hormones mâles, si bien que le sujet est un homme normal mais « stérile ». En dehors d’une anomalie du nombre des chromosomes, il peut s’agir d’une anomalie du chromosome Y lui-même. On a pu mettre en évidence au niveau d’un « bras » de l’Y une zone appelée AZF qui permet le développement d’une spermatogenèse normale. Lorsque certains gènes de cette zone sont absents ou anormaux, il s’ensuit une anomalie de la spermatogenèse : très faible nombre ou absence totale de spermatozoïdes. On peut alors envisager une fécondation in vitro avec micro-injection. Mais il existe alors un risque de trans-mission de l’anomalie à la descendance.

 

Enfin une cause discutée : le varicocele.

Il s’agit d’une varice des veines spermatiques gauches. Cette varice entraînerait des perturbations de la circulation sanguine et de l’oxygénation du testicule expliquant l’OATS. Mais en réalité, de nombreuses études comparant des sujets opérés de leur varicocele à des sujets ayant le même varicocele non opéré ont conclu à la faible responsabilité de cette cause et à l’inutilité de l’opération.

Les Stérilités inexpliquées

Stérilités inexpliquées

Une femme française sur 7 consulte un médecin pour un problème d’infertilité. Parmi celles-ci, il y a les femmes (ou les couples) totalement stériles – qui ne pourront jamais avoir d’enfant sans traitement (absence totale de spermatozoïdes ou d’ovules, trompes obturées définitivement ou absentes), et celles qui sont « hypofertiles ». Pour ces dernières une grossesse est possible, mais on ne peut garantir qu’elle surviendra.
On a pu calculer que dans une génération née une année donnée, le nombre des femmes qui demeurent sans enfant diminue progressivement en raison des grossesses que les autres femmes parviennent à obtenir avec le temps, soit spontanément, soit grâce à un traitement contre la fertilité . Par exemple, si un ensemble de femmes commence à désirer une grossesse en 2000, 13 % n’y parviendront pas dans l’année.
Parmi celles-ci, peu à peu, grâce aux traitements, certaines deviendront enceintes de 2001 à 2003, et en 2004 il restera encore 3 à 5 % des couples qui demeureront sans enfant. Pour une grande partie d’entre eux, le médecin ne comprend pas les raisons de cette « stérilité ». La tentation est grande alors de trouver une cause minime à laquelle on donne injustement de l’importance ou encore de dire qu’il s’agit d’une stérilité « psychogène ».

Mais la vérité est que la médecine ne sait pas tout, qu’elle ne peut encore tout comprendre et l’on peut bien alors qualifier cette stérilité d’« inexpliquée ». Il reste des découvertes à faire et ces stérilités inexpliquées deviendront un jour expliquées comme d’autres autrefois incurables sont aujourd’hui curables.

On le voit, ces stérilités inexpliquées comportent des causes mal connues ou totalement ignorées et des causes mal comprises. Parmi les premières, on peut classer un ensemble de causes rares que l’on n’a pas l’habitude de rechercher mais qui sont explicables. Les secondes, parmi lesquelles se situent les stérilités psychogènes, comportent les effets d’un grand nombre de facteurs d’environnement.

Mais ce qui peut influencer toutes les causes, c’est l’âge des partenaires, sur lequel il nous faut revenir.

L’âge des parents, une cause des Stérilités

Pour obtenir une grossesse, il ne suffit pas d’avoir des rapports sexuels. Il faut encore que les relations sexuelles aient lieu en période d’ovulation. Et même alors, la probabilité qu’une femme jeune et féconde, avec un partenaire jeune et fécond, ait un enfant est seulement d’environ 25 %. Ceci signifie qu’un couple fécond ayant des rapports sexuels fréquents a 1 chance sur 4 d’avoir l’enfant désiré.
Cette chance va, pour des raisons biologiques inéluctables, dimi-nuer avec l’âge de la mère. Après 33 ans, elle est d’environ 1 chance sur 8, après 38 ans, 1 chance sur 12 ou 15. Encore faut-il que les rapports sexuels aient bien lieu chaque mois au bon moment. Bien sûr, la médecine peut augmenter les chances en rapprochant les spermatozoïdes des ovocytes par exemple, mais si la grossesse ne survient pas, il ne faut pas dire aussitôt qu’il s’agit d’une stérilité inexpliquée.
De la même façon, l’âge du père diminue la qualité du sperme d’une manière moindre – et plus tardivement. Ajoutons que l’âge diminue aussi la fréquence des rapports sexuels et que pour certains cycles on laisse ainsi passer la chance. Donc, ne pas oublier ce facteur dans le constat d’une infertilité persistante.

Les causes mal connues des Stérilités

La recherche d’une cause possible d’infertilité passe d’abord par la constatation :
  • d’un nombre suffisant de spermatozoïdes normaux et mobiles ;
  • d’une ovulation correcte ;
  • d’une perméabilité des trompes ;
  • du passage des spermatozoïdes dans les voies génitales de la femme ;
  • du fait que le pavillon des trompes peut capter les ovocytes issus de l’ovaire.
Ce sont les facteurs essentiels, mais il en est d’autres.
Chez l’homme
  • L’infection chronique des voies génitales provoque la présence de facteurs toxiques dans le liquide spermatique : les spermatozoïdes sont moins mobiles. Ces infections chroniques peuvent passer totalement inaperçues et l’homme peut ne ressentir aucun symptôme.
  • Les anticorps anti-spermatozoïdes. De même que l’on a des anti-corps contre le virus de la rubéole ou contre le toxoplasme, certains hommes ont des anticorps contre leurs propres spermatozoïdes. Ces anticorps, présents dans le sperme, immobilisent les spermatozoïdes.
  • Des anomalies chromosomiques mineures (une petite anomalie sur un chromosome) s’accompagnent aussi d’une diminution de la fécondité.
  • Des anomalies de la constitution des spermatozoïdes portant par exemple sur l’acrosome (tête du spermatozoïde) ou sur son flagelle diminuant les chances de fécondation.
Chez la femme
  • Elle peut aussi avoir des anticorps anti-spermatozoïdes à la suite du passage de spermatozoïdes dans sa circulation sanguine. Elle aura alors développé des anticorps qui vont rester présents et immobiliser les spermatozoïdes dans ses propres sécrétions.
  • Des anomalies de la captation de l’ovocyte : par exemple trompes trop longues, trop éloignées de l’ovaire.
  • Des anomalies de la rupture du follicule. Tout paraît indiquer que la femme ovule, mais le follicule ne se rompt pas et l’ovocyte reste emprisonné.
  • Des anomalies de l’endomètre. Pour que l’œuf puisse s’implanter et s’accrocher sur l’endomètre, il faut que cette muqueuse soit « préparée » : elle contient des sucres en plus grande quantité, elle reçoit des vaisseaux en plus grand nombre. Parfois, l’endomètre est inapte à l’implantation.
  • Des anomalies de la maturation de l’ovocyte. Pour qu’une fécondation ait lieu, il ne faut pas seulement qu’il y ait un ovocyte, il fautqu’il soit mûr, c’est-à-dire qu’il ait subi pendant les dernières heures de la croissance de l’ovocyte un processus qui le rende propre à être fécondé par un spermatozoïde. De temps à autre, l’ovocyte expulsé n’est pas mûr. Il se peut aussi que l’ovocyte ait des anomalies de ses chromosomes, comme chez l’homme.
Toutes ces causes ont en commun d’être mal connues, difficiles à mettre en évidence et de ne pas entraîner constamment une stérilité. C’est la raison pour laquelle un couple peut croire qu’il a une stérilité « inexpliquée », alors même qu’il y a une explication… ignorée.

Les causes mal comprises des Stérilités

L’environnement des humains a beaucoup changé depuis quelques décennies. En quoi les nouveaux facteurs d’environnement de l’individu sont-ils en relation avec des nouvelles formes de stérilité ?
C’est ce que nous allons tenter d’exposer. On se souviendra que lorsqu’on parle de stérilité, il peut s’agir de stérilité transitoire ou hypofertilité liée temporairement à certains facteurs d’environnement.
On se souviendra aussi que les facteurs écologiques n’ont naturellement pas, à tous les degrés, la même influence sur tous les individus dont la réaction dépend de divers facteurs : l’âge, les antécédents, la psychologie…
Nous envisagerons successivement :
  • le rôle du stress ;
  • le rôle des facteurs toxiques liés au mode de vie ;
  • le rôle des nouvelles habitudes médicales.

 

Stérilités: Le rôle du stress

Le rôle du stress dans la vie moderne est un sujet tellement rebattu qu’il est inutile d’insister. Pour les générations qui nous précédaient, un voyage à l’étranger ou un déplacement à l’intérieur même du pays représentait un événement, la vitesse était une notion inconnue, le temps n’avait pas la même durée.

Ce que le progrès a apporté à notre société se mesure indéniablement en termes de stress plus nombreux, plus fréquents. Notre société, par ailleurs, est devenue plus aliénante par la fréquence du travail féminin, la longueur des trajets pour se rendre à son travail, par les embouteillages, par les loisirs insuffisants ou trop fréquents – ou insatisfaisants -, par le travail à la chaîne, etc.

Et sans doute doit-on se souvenir que H. Selye disait du stress que « chacun sait ce qu’est un stress, et personne ne sait ce que c’est… », mais on peut, avec Schuller, considérer que le mot englobe aussi bien les efforts physiques que la douleur, les réactions de peur et d’anxiété (c’est-à-dire de peur sans objet), les efforts intellectuels intenses, les contraintes (les humiliations) et les censures, les agressions somatiques (traumatiques, métaboliques) et même les réactions d’étonnement et de joie devant un succès inattendu.
Si l’on additionne tous ces facteurs, on peut, certes, dire que les menaces qui pesaient sur l’individu il y a 50 ou 100 ans étaient différentes de celles d’aujourd’hui, et que dans notre société le stress est quotidien et permanent. Or deux notions nouvelles viennent éclairer le rôle possible du stress comme facteur étiologique des stérilités :
  • la connaissance des facteurs émotifs à l’origine de troubles de la fabrication des gamètes ;
  • la connaissance du rôle du stress sur la sécrétion de prolactine.
On sait que la sécrétion de prolactine est extrêmement labile, qu’il existe un rythme circadien avec décharge pendant la nuit influencé par le sommeil, et un cycle menstruel de la prolactine. Or de nombreux travaux montrent le rôle du stress sur les perturbations de sécrétion de prolactine. L’hyperprolactinémie, chez la femme, aboutit à une suppression de l’ovulation.

Or, si l’on connaît bien les effets négatifs de l’élévation permanente du taux de la prolactine, on connaît beaucoup moins bien les effets d’une élévation transitoire, de quelques heures par exemple, et qui n’apparaîtrait qu’en pratiquant plusieurs dosages sanguins par jour…

 

Le rôle des facteurs toxiques liés sur les Stérilités

Le tabac

Schirren a fait état d’une très nette amélioration du nombre et de la qualité des spermatozoïdes sur un groupe d’hommes stériles 3 à 6 mois après l’arrêt du tabac. Le rôle du tabagisme est aussi néfaste chez la femme. Dans le même sens, indiquons qu’il peut exister des oligo-asthénospermies dans les intoxications chroniques par l’alcool. L’oligo-asthénospermie est d’autant plus marquée que sont perturbées les épreuves hépatiques. Schoysman cite un cas de rétablissement d’une spermatogenèse normale après une cure de désintoxication.

Les médicaments
L’usage de plus en plus répandu de médicaments tranquillisants ou calmants a indéniablement des relations avec la fertilité.
La libération des gonadotrophines est influencée par des neuromédiateurs du système nerveux central. L’utilisation d’antagonistes, de dépléteurs ou d’inhibiteurs de la synthèse de ces neuromédiateurs se traduira par des troubles de la fertilité. On connaît la fréquence des troubles de l’ovulation chez des femmes utilisant des tranquillisants.

Les facteurs nutritionnels et l’obésité
On ne connaît pas directement les mécanismes par lesquels les fortes augmentations de poids diminuent la fertilité, mais nous connaissons tous les cas de stérilité guérie pendant une cure d’amai-grissement chez la femme ou chez l’homme.

Le travail nocturne
Le travail nocturne entraîne des perturbations du rythme circadien de la prolactine et il s’ensuit des troubles de l’ovulation. Ceci se rencontre par exemple chez certaines hôtesses de l’air.

Les facteurs psychologiques
C’est à dessein que nous gardons pour la fin le problème des stérilités que l’on appelle couramment d’origine psychogène.

Elles rentrent certainement indirectement dans le cadre que nous avons abordé, ne serait-ce que parce que la libéralisation de la sexualité dans la société actuelle et la dévalorisation de la maternité ont changé le « modèle féminin ». Un certain nombre d’« histoires » prouvent qu’il y a des facteurs psychologiques à l’origine de certaines « stérilités » (grossesses après adoption d’un enfant ou après un simple examen gynécologique ou même le mois où la première consultation a lieu).

Mais on ne doit pas conclure que toute stérilité inexpliquée est « psychogène ».
Par contre, il faut indéniablement tenir compte de facteurs psychologiques qui peuvent jouer un rôle plus ou moins important :
  • peur d’être enceinte parce que des exemples familiaux ou dans l’entourage ont imposé une image de catastrophe ou encore parce qu’on a perdu un enfant dans des conditions dramatiques ;
  • peur d’être mère parce que sa propre mère est porteuse d’une image négative ;
  • peur d’avoir un enfant parce que la place de cet enfant dans l’inconscient est déjà prise par un autre ;
  • peur de déformer son corps ;
  • peur de perdre son couple.
A cela s’ajoutent aussi :
  • les mésententes inconscientes dans le couple ;
  • les rapports sexuels peu fréquents ou impossibles en période d’ovulation ;
  • les conséquences des attitudes de certains médecins qui inquiètent ou aggravent les peurs inconscientes ;
  • les hommes qui n’éjaculent pas lors de chaque rapport, souvent par refus inconscient de la grossesse ou par refus du rôle de géniteur qu’on leur fait jouer.
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Ce ne sont que des exemples parmi d’autres.
Ces facteurs jouent un rôle certain. Mais aucune psychothérapie n’en vient à bout de manière régulière. C’est le rôle du gynécologue d’écouter ses patients, de comprendre les problèmes sous-jacents, de rassurer le couple tout en faisant apparaître les relations possibles entre tel ou tel événement et la difficulté de concevoir un enfant. La confiance que le médecin inspire au couple est un facteur essentiel de la guérison de la stérilité.

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Comment traiter les causes féminines ?

Les différentes techniques

 

L’IAC (insémination artificielle avec sperme du conjoint)
On pratique une insémination dans le vagin ou à l’entrée du col dans les cas d’impuissance ou d’anéjaculation.
Dans les cas où l’on veut franchir l’obstacle du col utérin (glaire hostile, sténose, etc.), on va déposer à l’intérieur de la cavité utérine les spermatozoïdes préparés dans une petite quantité de milieu de culture à l’aide d’une seringue et d’une petite canule simple : c’est l’insémination intra-utérine.
La quantité de spermatozoïdes mobiles inséminés doit être supérieure à 500 000/ml.
On doit bien entendu choisir le jour approprié pour pratiquer 1TAC. Si le cycle est « spontané » (sans traitement inducteur de l’ovulation) on détermine le moment de l’ovulation par le pic de LH. Il faut préférer inséminer un peu avant l’ovulation elle-même. Parfois, on peut décider de pratiquer 1TAC 2 jours de suite. Lorsque le cycle est « stimulé » l’ovulation est déterminée par l’injection intramusculaire d’HCG.

La Fiv

Au début, cette technique s’adresse principalement aux couples qui ne peuvent obtenir une grossesse parce que les trompes de Fallope de la partenaire sont lésées. Ces conduits sont le lieu où, normalement, se produit la rencontre du spermatozoïde et de l’ovule ou fécondation.
Le but de cette technique est de « court-circuiter » les trompes bouchées ou absentes. Mais les raisons d’envisager une Fiv se sont étendues aux stérilités masculines et féminines rebelles : elles s’adressent aussi aux stérilités ovariennes, à l’endométriose, aux mauvais spermes, etc.
L’œuf fécondé en laboratoire est ensuite replacé dans l’utérus maternel par les voies naturelles, sans anesthésie. L’étape « in vitro » ne dure que 2 ou 3 jours. Il s’agit d’une technique qui demande une grande participation du couple.

Détermination du moment de l’ovulation

La réussite de la Fiv dépend de la qualité des ovocytes recueillis. Les ovocytes doivent être prélevés quand ils sont mûrs, juste avant le moment où ils auraient spontanément été ovules.
La maturation finale sera provoquée par l’injection d’ampoules de gonadotrophines chorioniques (HCG) qui remplacent alors l’hormone LH naturelle ; c’est ce qu’on appelle le « déclenchement ».
L’expulsion des ovocytes se ferait environ 40 heures après l’injection d’HCG, c’est pourquoi on fait la ponction 35 à 38 heures après l’injection.
La surveillance de la stimulation se fait essentiellement par des dosages plasmatiques et des echographies (examen indolore par ultrasons) permettant d’apprécier le nombre, le volume et la qualité des follicules sur chaque ovaire.

Préparation des spermatozoïdes

Préalablement à toute tentative de Fiv, il est indispensable de s’assurer que le sperme ne contient aucun germe, n’est pas infecté. Pour ceci, il est indispensable de faire pratiquer une spermoculture dans les mois qui précèdent chaque tentative.
Le jour de la ponction folliculaire, le sperme obtenu par mastur-bation exclusivement après désinfection soigneuse de la verge, est recueilli dans un récipient stérile (en cas de recueil par coït interrompu, il y a risque d’infection du sperme par les germes du vagin et l’œuf ne pourrait pas alors se développer). Dans des cas exceptionnels, on peut utiliser un préservatif spécial.
Le sperme peut être recueilli soit avant, soit après la ponction folliculaire. Il est confié aux biologistes pour préparation avant de le mettre en présence de l’ovocyte.

Micro-injection ou ICSI

Lorsque dans les conditions habituelles de la Fiv, les chances de fécondation sont très faibles, nous pouvons procéder à une modifi-cation technique de cette méthode et injecter un spermatozoïde directement dans l’ovocyte à l’aide d’une pipette très fine, sous examen microscopique.
Cette technique (encore appelée micro-injection) est utilisée dans plusieurs centres français et étrangers, et a permis la naissance de plusieurs milliers d’enfants ces dernières années

Le Gift

Le Gift signifie Gamete intrafallopian transfer, ou en français « transfert des gamètes (spermatozoïdes et ovocytes) dans la trompe de Fallope ».
Cette technique a été mise au point après la fécondation in vitro, et l’on peut dire qu’il s’agit d’une fécondation « in vivo », c’est-à-dire que les gamètes au lieu d’être fécondés en laboratoire le sont dans les trompes de la femme. Les stérilités pour lesquelles on envisage une fécondation in vitro mais pour lesquelles la femme a des trompes perméables peuvent donc bénéficier de cette technique qui, a priori, donne de meilleurs résultats que la Fiv. Le principe de cette technique est de stimuler l’ovaire au moyen de médicaments. La stimulation est surveillée par des dosages quotidiens et éventuellement par des echographies. Lorsque les follicules sont mûrs, une injection de gonadotrophines chorioniques est administrée 36 heures environ avant le Gift.

La micro-injection du spermatozoïde

Dans le cas où les spermatozoïdes se révèlent incapables de pénétrer la membrane qui entoure l’ovocyte (zone pellucide), diverses tentatives ont cherché à injecter des spermatozoïdes sous la membrane, soit en faisant une ouverture, soit en injectant les spermatozoïdes sous la membrane. C’est en « allant trop loin », c’est-à-dire en faisant pénétrer le spermatozoïde dans le noyau de l’ovocyte (cytoplasme), que l’on a réalisé l’ICSI (Intra-cytoplasmic sperm injection). Cette technique a détrôné toutes les autres et donne aujourd’hui d’excellents résultats. On aspire un spermatozoïde dans une micropipette très pointue et l’on pique l’ovocyte pour déposer le spermatozoïde dans le cytoplasme de l’ovocyte. La suite du processus est ensuite identique à celle de la Fiv et les résultats sont comparables.
On a pu réaliser des fécondations par ICSI chez des hommes dont le sperme éjaculé ne contenait pas de spermatozoïdes en allant prélever quelques spermatozoïdes dans l’épididyme ou dans le testicule, ou même en utilisant des spermatides qui sont les « cellules mères » des spermatozoïdes.

L’éclosion assistée

Le hatching ou « éclosion assistée » est une micromanipulation au cours de laquelle on pratique une ouverture de la zone pellucide de l’œuf après fécondation. Cette technique facilite « l’éclosion » du blas-tocyste, qui est un processus nécessaire avant l’implantation et qui peut être difficile dans les œufs où la zone pellucide est épaisse.
On a pu mettre en évidence, dans certaines équipes, une augmen-tation du taux d’implantation des embryons après éclosion assistée.

Cocultures et cultures prolongées

Il s’agit de techniques qui placent les œufs obtenus en Fiv sur un tapis de cellules jusqu’au développement in vitro du blastocyste, c’est-à-dire en moyenne jusqu’au 5e jour. Mais il s’agit encore d’une technique considérée comme expérimentale et qui doit être réservée, jusqu’à nouvel ordre, aux échecs de la Fiv courante. Depuis quelques années, on a développé des cultures prolongées jusqu’au cinquième jour au moyen de deux milieux de culture différents et successifs. Le risque de cette technique est de « perdre » un certain nombre d’embryons qui ne se développeront pas pendant la culture. L’avantage est d’obtenir des plastocytes dont le taux d’implantation est supérieur.

Le clonage

C’est une technique qui doit être bien comprise par nos lecteurs. On en parle beaucoup, mais peu savent exactement de quoi il s’agit.

La congélation du sperme

Elle a été mise au point en 1963. Le sperme est recueilli par masturbation après un délai d’abstinence de 3 jours. Il est ensuite dilué dans un milieu protecteur et préparé dans des petits récipients qui sont des tubes plastique ou « paillettes ». Avec un éjaculat de 60 millions de spermatozoïdes par millilitre et de 4 millilitres, on peut confectionner une trentaine de paillettes de 7 millions de spermatozoïdes chacune.
La décongélation consiste à laisser les paillettes se réchauffer pendant quelques minutes à la température ambiante.
La congélation-décongélation entraîne une détérioration des spermatozoïdes. Pour un sperme initialement normal, la détérioration reste dans les limites compatibles avec une conservation du pouvoir fécondant : chute d’environ 50 % du pourcentage de spermatozoïdes mobiles.


L’autoconservation du sperme

On désigne sous le terme d’autoconservation du sperme la cryo-conservation du sperme pour son utilisation ultérieure dans une AMP intraconjugale. L’autoconservation peut être envisagée dans quatre types de situations :
  • Avant la mise en œuvre d’un traitement anticancéreux par radio- ou chimiothérapie, qui risque de détruire la lignée germinale. Le plus souvent, il s’agit de maladie de Hodgkin ou de cancer du testicule.
  • Avant stérilisation, volontaire par vasectomie.
  • Avant Fiv, dans les cas où le recueil du sperme une heure avant la ponction ovocytaire présente des difficultés d’ordre psychologique.
  • Avant Fiv avec don anonyme d’ovocyte pour séparer, dans le temps et dans l’espace, le recueil de sperme et la ponction ovocytaire.
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Comment traiter les hommes contre la stérilité ?

Les traitements dont nous disposons pour traiter les stérilités masculines sont peu nombreux et avaient, en général, une efficacité limitée jusqu’à l’avènement des procréations médicalement assistées. 

Les raisons en sont explicables : le plus souvent, les cellules de la spermatogenèse, celles qui dans le testicule se transforment progressivement en spermatozoïdes, ont été lésées dès la vie embryonnaire du sujet ou dans son enfance.

 les hommes contre la stérilité
Ces lésions sont irréversibles et aucun traitement ne pourra les reconstituer.
Quelquefois, heureusement, ces cellules existent et sont normales mais ne sont pas stimulées correctement : on peut alors espérer.
D’autres fois, les spermatozoïdes sont produits dans le testicule, mais ne parviennent pas à être éjaculés car il y a un obstacle mécanique sur le trajet. Ici encore on peut espérer.

 

 

Les traitements chirurgicaux

Dans certains cas, la chirurgie peut être proposée, ceci essentiellement dans deux circonstances.

Les azoospermies excrétoires

 

Le testicule produit des spermatozoïdes, mais ceux-ci ne peuvent être excrétés car il existe un obstacle sur le trajet.
Dans tous ces cas, si la lésion siège en un endroit peu étendu et si le reste des conduits est normal, on peut tenter une intervention chirurgicale qui va couper la zone obturée et rétablir la continuité des deux bouts, comme par exemple une anastomose entre le canal déférent et l’épididyme.
Ces opérations de microchirurgie délicates ne donnent pas plus de 20 % de succès. Elles ne sont pas toujours possibles.

Le varicocele

 

Il s’agit d’une dilatation de la veine spermatique gauche. Parfois, le volume de la veine est visible au-dessus du scrotum ; d’autres fois, le sujet ne voit rien et ne ressent rien.
Il y a quelques années, cette théorie connut une grande vogue et tous les varicoceles étaient opérés avec des succès relatifs. Des études comparant des hommes opérés et des hommes non opérés ont montré que, hormis les varicoceles volumineux, l’opération n’était pas plus efficace que l’abstention.

Prélèvement chirurgical de spermatozoïdes avant ICSI

Dans certains cas d’azoospermie, il peut y avoir une production minime de spermatozoïdes par le testicule.
. Ce prélèvement s’effectue par une simple ponction à l’aiguille ou par une petite intervention qui incise le scrotum et ouvre le testicule ou l’épididyme pour prélever des fragments dans lesquels les spermatozoïdes sont recherchés sous le microscope.

Les traitements médicaux contre la stérilité chez l’homme


 

Infection du sperme

Le cas le plus fréquent qui demande un traitement médical est celui de l’infection du sperme.
Cette infection est le plus souvent chronique et le sujet n’est pas conscient d’être porteur d’une infection qu’il a peut-être contractée des années auparavant. Tous les germes peuvent être responsables.
Les toxines qu’ils libèrent altèrent les tissus de l’appareil génital, déterminent des modifications de l’acidité du liquide spermatique et retentissent sur la mobilité des spermatozoïdes. C’est pourquoi on doit toujours faire pratiquer une spermoculture chaque fois que l’on fait un spermogramme.
La spermoculture isole les germes, les reconnaît et recherche leur sensibilité aux antibiotiques. Ainsi le médecin pourra prescrire le traitement antibiotique approprié, le plus souvent pour une période prolongée car dans les voies génitales les germes sont difficiles à atteindre.

 

les azoospermies sécrétoires,

Très rarement, dans les azoospermies sécrétoires, le testicule ne reçoit pas la stimulation des hormones hypophysaires : c’est ce qu’on appelle un hypogonadisme hypogonadotrophique.
Le testicule existe. Il est normal. Il n’est pas stimulé. Il attend les commandes venues de l’hypophyse comme la Belle au bois dormant attend son Prince charmant.
Dès que l’on va prescrire des gonadotrophines, on voit le testicule répondre par une sécrétion de testosterone et, au bout de quelques semaines, par l’apparition de spermatozoïdes.
C’est dire que le traitement devra être prolongé aussi longtemps que nécessaire pour aboutir à une grossesse. Dès que l’on cesse les injections de gonadotrophines, le testicule retourne à son état antérieur.
Parfois, l’insuffisance hormonale est due à une insuffisance thyroïdienne ou à un diabète qu’il faudra corriger.
En définitive, il y a relativement peu de cas de stérilités masculines qui seront « guéris » par les traitements. Le problème est donc d’obtenir une grossesse avec les spermatozoïdes dont on dispose ; heureusement, les problèmes peuvent être résolus aujourd’hui par les inséminations artificielles ou l’AMP.

Procréation avec donneurs

Pour certaines formes de stérilité masculine, ni les médicaments, ni la chirurgie ne peuvent grand-chose. L’assistance médicale à la procréation propose alors l’insémination avec sperme d’un donneur anonyme.
Méthode ancienne, âgée de plus de cent ans ! La première tentative couronnée de succès a été pratiquée en 1884 avec du sperme frais par l’Américain Pancoast.

La congélation du sperme, mise au point autour de 1960, a permis de développer la technique et de la rendre plus sûre d’un point de vue sanitaire. La congélation se fait en plongeant des paillettes dans de grosses bonbonnes d’azote liquide à – 196 °C.

Ces paillettes sont en fait de petites pailles contenant 0,20 ml de sperme préalablement traité et dilué dans un milieu cryoprotecteur composé de glycerol, de jaune d’œuf, de citrate et d’antibiotique. Ainsi traitées, les paillettes peuvent être conservées pendant plus de 10 ans sans que la capacité fécondante du sperme en soit altérée.

En France, en 20 ans, plus de 30 000 enfants sont nés grâce à cette méthode.

Plus de 4 000 demandes par an

Dans notre pays, la conservation et le don du sperme sont gérés principalement par la fédération des Cecos (Centre d’étude et de conserva-tion des œufs et du sperme). Créée en 1973, cette fédération compte 20 banques implantées dans des centres hospitaliers universitaires et réparties sur tout le territoire national. En dehors de cette fédération, il existe aussi 2 banques de sperme agréées par le ministère de la Santé.

Chaque année, quelque 3 000 patients s’adressent aux Cecos. En moyenne, le couple connaît sa stérilité depuis 7 ans et la femme est âgée de 31 ans. De plus, les Cecos accueillent environ 1 000 couples déjà parents d’enfant(s) né(s) par IAD et qui viennent pour tenter une 2e, voire une 3e naissance.

Le cadre éthique et législatif

Pour traiter ces patients, les Cecos ont constitué des équipes pluri-disciplinaires où sont associés biologistes de la reproduction, cliniciens (gynécologues, endocrinologues), généticiens, psychologues, épidé-miologistes, bactériologistes.

Leur travail est encadré par un code déontologique, identique depuis la création de la fédération.
■        Le don de sperme est bénévole : comme pour le sang et conformément à la politique adoptée en France pour les produits humains.
■        Le don de sperme est anonyme : chaque information concernant un donneur est gardée secrète et codée, pour respecter son anonymat et la confidentialité de sa démarche.
■        Le don de sperme est le don d’un couple ayant un ou des enfants à un couple en âge de procréer, vivant ensemble depuis deux ans et confronté à un problème de stérilité masculine (dans 90 % des cas) ou à un risque de transmission d’une maladie gravissime à la femme et à l’enfant. Tout autre cas, non motivé médicalement, n’est pas accepté.

Ces règles ont été reprises par la loi de bioéthique votée en 1994, mais tous les pays ne fonctionnent pas sur le même système.

ft à l’étranger ?

En Allemagne, le gouvernement a tenté d’interdire 1TAD en 1962. Mais la pratique existe, même si aucune loi ne l’encadre et que l’anonymat est constitutionnellement illégal.

En Suède, la loi permet à l’enfant, quand il a atteint l’âge de 16-18 ans, de connaître l’identité du donneur. Les parents ont seuls la responsabilité d’informer l’enfant de sa conception. Du coup, les renseignements concernant la mère et le donneur sont conservés pendant au moins 70 ans et le donneur doit être prêt à être contacté par l’enfant. L’insémination avec donneurs est réservée aux couples en cohabitation et est pratiquée dans les hôpitaux. Cette loi a eu deux effets : d’abord les donneurs ont été dans un premier temps un peu moins nombreux (il semble qu’aujourd’hui leur nombre remonte), ensuite, les couples, inquiets de cette révélation des origines, sont allés se faire soigner au Danemark. La loi précise que le don de gamètes est anonyme. Le secret de la conception est prioritaire pour les patients : seul un tiers dit qu’il informera les enfants.
 Mais en même temps, les couples désirent avoir des informations non identificatoires sur le donneur (son éducation, son origine sociale). Les donneurs danois tiennent aussi à l’anonymat : seulement 20 % d’entre eux affirment qu’ils continue-raient à donner leur sperme si leur identité était révélée.

En Espagne, l’anonymat et le bénévolat sont aussi la règle. Toutefois, contrairement à la France, il n’est pas nécessaire de vivre en couple pour en bénéficier. Des femmes célibataires peuvent y avoir droit. Même situation en Belgique, où aucune loi ne réglemente le don desperme : parmi la douzaine de banques privées ou affiliées au secteur universitaire, deux d’entre elles acceptent les femmes célibataires et une les couples de lesbiennes.

Presque autant de pratiques que d’États européens. Et plus loin encore, aux États-Unis, où l’on estime qu’il y aura 1,5 million d’enfants nés par IAD en l’an 2000, il existe aussi sur la côte Ouest une banque de « sperme de Nobel » : même si ses donneurs ne sont pas exclusivement des génies (mais doivent être blancs et faire la preuve de leur intelligence), cette banque dit travailler pour améliorer la race par la sélection. Malgré la réprobation de toute la communauté scientifique mondiale devant cette « escroquerie » à visée eugéniste, cette banque achète toujours du sperme à des hommes qui souhaitent ou non conserver l’anonymat, et la paillette est vendue fort cher à des femmes elles aussi triées : elles doivent avoir un QI supérieur à la moyenne. On est loin des principes éthiques en vigueur en France !

Ne nous enveloppons toutefois pas dans un voile de pudeur. Chez nous aussi, à la fin des années 1980, la presse s’était fait l’écho de vente illégale de sperme, allant même jusqu’à parler de « trafic ». Des hommes vendaient leur éjaculat entre 300 et 500 francs à des cabinets gynécologiques privés qui facturaient l’insémination quelque 1 500 francs pour un essai. Depuis, la crainte de transmission du sida a interdit, en 1991, l’utilisation de sperme frais. On ne voit plus, dans les journaux ou dans les facs, ces petites annonces recherchant des donneurs, est-ce à dire que ces pratiques ont pour autant disparu ?

En tout état de fait, les couples stériles doivent, s’ils veulent avoir au moins des garanties sanitaires, s’adresser aux Cecos ou aux banques agréées par le ministère de la Santé et qui sont soumises aux mêmes règles.

Les règles sanitaires pour les donneurs

Tous les candidats au don se soumettent à des examens cliniques, génétiques et de sperme, ainsi qu’à une étude bactériologique et à une prise de sang. Ces examens servent notamment à établir le caryotype du donneur, qui permet de déceler une modification chromosomique pouvant entraîner une malformation chez l’enfant, et à s’assurer que le donneur n’est pas porteur de maladies infectieuses, virales ou héréitaires. En ce qui concerne le sida, 2 prises de sang sont faites systématiquement à 6 mois d’intervalle. A l’issue de ces tests, plus de 60 % des candidats au don sont retenus.

Ces tests permettent aussi de « cataloguer » les donneurs : leur origine ethnique, la couleur de leur peau, de leurs yeux, leur taille, leur poids, leur groupe sanguin et leur facteur Rhésus sont soigneusement notés, afin de proposer au couple receveur un donneur présentant à peu près les mêmes caractéristiques que le conjoint, et de ne pas introduire, chez l’enfant qui pourrait naître, des caractères morphologiques n’existant pas chez ses parents.

Le sérieux du système français, non seulement dans la mise en fiche de ces renseignements, mais aussi dans le classement des paillettes fait que l’on n’a jamais entendu parler d’erreur dans l’appariement où un couple d’ethnie européenne s’était fait faire un enfant avec le sperme d’un homme de couleur.

De plus, dès que le sperme d’un même donneur a permis la naissance de cinq enfants dans des familles différentes, il n’est plus utilisé. Cette règle est censée limiter les risques de consanguinité et éviter que des enfants nés de l’IAD, mais ignorant être issus du même gène, ne se reproduisent entre eux.

Les inséminations sont ensuite réalisées par des gynécologues, soit dans leur cabinet, soit dans un hôpital ou une clinique.

L’intervention n’est ni douloureuse, ni lourde pour la patiente. Juste avant l’ovulation, le médecin, muni d’une seringue grande comme une aiguille à tricoter, dépose dans le col de l’utérus le contenu de la paillette. L’acte s’apparente à un examen gynécologique un peu délicat et nécessite ensuite seulement quelques instants de repos.

Les résultats

En moyenne, le taux de grossesse par tentative est de 10 %. Ce taux varie toutefois bien sûr en fonction de l’âge de la femme et de sa fécondité. Lorsque la femme est peu féconde ou stérile, une fécondation in vitro utilisant ses ovocytes et le sperme d’un donneur peut aussi êtretentée. Le taux de grossesse par tentative est ici de 24,5 %. Une fois la grossesse enclenchée, il y a encore 17 % de risques de fausse couche.

La difficulté du recrutement des donneurs

Comme pour toute assistance médicale à la procréation avec donneur, la principale difficulté réside dans le recrutement des donneurs. Leur faible nombre est la cause des délais d’attente : certains couples parlent de 4 mois, d’autre de 18… tout dépend des caractéristiques de l’homme stérile : si son ethnie, son Rhésus sanguin sont rares, il faudra plus de temps pour trouver le donneur correspondant. En général, il faut compter au moins un an.

Pour pallier ce manque, les Cecos ont pendant longtemps incité les couples à venir avec un donneur dont le sperme serait mis en banque et destiné à un couple inconnu d’eux. Venir avec un donneur, c’était aussi pour le couple gagner quelques places dans la file d’attente. Une faveur que la loi de bioéthique interdit aujourd’hui. Les Cecos voyaient pourtant un autre avantage à cette pratique : trouver un donneur, pour un couple, c’est aussi parler de sa stérilité à sa famille, à ses amis… C’est, nous le verrons plus loin avec les dons d’ovocytes, sortir du silence qui entoure le tabou de l’infertilité masculine et donc déjà l’accepter.
Chaque année, les Cecos ont besoin de 800 à 1 000 nouveaux donneurs pour satisfaire les 4 000 demandes annuelles d’IAD qui leur sont faites.

Les donneurs les plus motivés se recrutent souvent dans l’entourage des couples stériles qui souhaitent un enfant par don de sperme.

Pour devenir donneur, il faut avoir moins de 45 ans, être déjà père d’au moins un enfant, avoir l’accord de son épouse ou de sa compagne et se rendre plusieurs fois au Cecos pour les dons et les tests médicaux. S’il n’y a aucune rétribution, les frais de déplacement peuvent être remboursés. Une fois ses gamètes donnés, le donneur ne connaît jamais l’issue de son don, et n’aura jamais aucun contact avec le couple demandeur ni avec l’enfant issu de l’IAD.

Un don, geste généreux que l’on fait le plus souvent pour aider quelqu’un, plus rarement pour aider un groupe de personnes (ici, tous les couples stériles) dont on connaît les difficultés et les souffrances. Geste aussi que les équipes médicales entourent de toutes les précautions sanitaires. Pourtant, on ne peut s’empêcher, parfois, de penser avec un rien d’inquiétude à cet inconnu qui a permis d’engendrer.

Ces questions relatives à la génétique, les Cecos en parlent aussi avec les patients avant de commencer les inséminations. Ils donnent toutes les informations médicales afin de permettre à chacun de se déterminer le plus librement possible face à cette filiation.

Une filiation peu commune

Une filiation peu commune dont il est aussi question lors du suivi psychologique que proposent les Cecos. Ces entretiens ne sont nullement « un examen de passage », qui sélectionnerait les couples les plus « aptes » à l’insémination avec donneur ; ils sont au contraire une réflexion approfondie menée avec les patients, afin qu’ils puissent sereinement prendre leur décision. Ils permettent aussi de venir en aide si les tentatives se soldent par des échecs, ou si, durant ou après la grossesse, le couple désire parler de l’enfant, de la famille, du secret ou non de la conception.

En effet, dans 80 % des cas, l’homme infertile cache sa stérilité à sa famille. Logiquement, il ne tient donc pas à informer l’enfant.

Le don d’ovocytes

La première grossesse au monde avec don d’ovocytes date de 1984. Elle fut obtenue en Australie par Lutjen. La patiente était une jeune femme atteinte de ménopause précoce.

Une technique récente et bien maîtrisée


Depuis, ce don s’est considérablement développé et la technique est bien maîtrisée : la donneuse, après stimulation ovarienne, subit une ponction d’ovocytes par les voies naturelles, sous contrôle échographique, en hôpital.

 Les ovocytes prélevés sont immédiatement mis en contact avec le sperme du receveur, sperme qui peut être recueilli juste avant ou avoir été préalablement décongelé : on retrouve là la technique classique de fécondation in vitro. Les embryons obtenus seront implantés 48 heures après ou seront congelés.

En France, ce traitement est aujourd’hui proposé aux femmes présentant une ménopause précoce ou dont les ovaires ne fonctionnent pas (syndrome de Turner, traitement par radio- ou chimiothérapie) ou qui ont eu les ovaires enlevés après intervention chirurgicale. En général, l’intervention est bien appréhendée par les patientes receveuses, sans doute parce qu’elle est moins contraignante physiquement que les épreuves exploratrices (cœlioscopie, hystérographie…) qu’elles ont eu à subir précédemment.


Un don complexe

Mais le don d’ovocytes a ceci de particulier, par rapport au sperme, qu’il est plus complexe – la donneuse doit suivre un long traitement, agrémenté de dosages hormonaux et d’une ponction folliculaire sous anesthésie générale ou régionale – et qu’il ne fournit qu’un nombre limité d’ovocytes.

Enfin, toujours contrairement au sperme, la congélation de l’ovule, si elle a été tentée quelques rares fois avec succès – notamment en Australie -, était encore, en 1996, majoritairement vouée à l’échec. Ceci est lié au fait que les ovocytes recueillis sont bloqués au milieu d’une phase de division cellulaire qu’ils ne termineront qu’après avoir été fécondés.

Longue préparation de la donneuse et impossibilité de congeler les ovocytes font donc qu’il n’est pas envisageable de constituer une banque d’ovocytes comparable à une banque de sperme.

Face à ces difficultés, il ne reste plus aux équipes médicales que deux façons de trouver des ovocytes : le don direct ou le don anonyme. Dans le premier cas, la receveuse vient avec sa propre donneuse. Dans le second cas, comme pour le sperme, donneuse et receveuse ne se connaissent pas et les ovocytes sont attribués à une patiente qui aura la même couleur de peau, d’yeux, de cheveux et le même groupe sanguin que la donneuse.

En France, le don direct est interdit depuis la loi de bioéthique du 30 juillet 1994. Les donneuses doivent être anonymes, volontaires et non rémunérées. Elles doivent déjà avoir eu un enfant, leur conjoint doit être d’accord pour ce don. Leurs ovocytes sont destinés à soigner la stérilité d’une femme en âge de procréer et vivant en couple depuis au moins 2 ans. De plus, les hôpitaux, pour assurer une bonne qualité des ovules, imposent généralement que la donneuse ait moins de 35 ans. Enfin, pour des raisons sanitaires, la loi oblige à ne réimplanter que des embryons congelés.

Mais comme pour le don de sperme, la loi et les pratiques françaises ne sont pas universelles.

à l’étranger

Le Canada accepte des receveuses âgées de plus de 42 ans. La donneuse, elle, doit être âgée de 25 à 33 ans et avoir déjà eu 2 à 3 grossesses. Certaines cliniques se chargent de trouver des donneuses. Après fécondation in vitro, 2 à 3 embryons sont réimplantés, les autres étant congelés.

En Grande-Bretagne, la donneuse doit avoir au plus 35 ans et être déjà mère. Le don est en principe anonyme et gratuit. Le couple qui amènera une donneuse verra son délai d’attente, en moyenne de 2 ans, réduit. De même pour les patientes tentant une fécondation in vitro. Si elles obtiennent au moins 4 ovocytes et acceptent d’en donner la moitié, elles seront traitées en priorité ou une partie du coût de leur traitement sera pris en charge par la clinique. On appelle ça « l’échange de traitement ». Certaines cliniques rémunèrent des donneuses et l’on pense qu’il existe aussi des échanges d’argent entre donneuses et receveuses, d’autant qu’il y a un manque important de donneuses originaires des minorités ethniques.

Les receveuses âgées de 40 à 50 ans peuvent bénéficier d’un don d’ovocytes. Enfin, comme pour le sperme, la loi autorise l’enfant ainsi conçu à avoir, à 18 ans, des renseignements anonymes sur le donneur (profession, intérêts…). Mais la décision d’informer ou non l’enfant sur ses origines appartient au couple receveur.

Aux États-Unis, le don d’ovocytes est une intervention de plus en plus fréquente. Le problème du recrutement des donneuses est en partie résolu par leur rémunération : un don d’ovocytes se paie fréquemment autour de 2 000 dollars (10 000 francs). Les femmes en parcours de Fiv se voient parfois proposer un marché par les cliniques : un don d’ovocytes contre un rabais sur le prix de leur intervention ou la gratuité de leur propre traitement. Il existe aussi des femmes désirant se faire stériliser par ligature des trompes et qui, toujours moyennant la gratuité de l’intervention, acceptent au préalable un traitement pour don d’ovocytes.

Les États-Unis ne mettent pas de limite d’âge pour recevoir un don d’ovocytes : des femmes jusqu’à 50 ans se font traiter ainsi, qu’elles soient stériles ou ménopausées.

Plusieurs agences se sont même constituées pour organiser ce don : moyennant entre 16 000 et 20 000 dollars (soit de 80 000 à 125 000 francs), elles garantissent au couple receveur 2 implantations d’au moins 2 embryons, une première avec des embryons frais, la seconde avec des embryons congelés. L’agence envoie aux patients demandeurs un choix d’environ 20 femmes donneuses, « de jeunes femmes ayant un faible taux de fausses couches ». Une fois le choix effectué, la donneuse se soumet à tous les tests médicaux ; l’agence prend en charge toutes les formalités et coordonne les équipes médicales américaines et étrangères pour que receveuse et donneuse soient prêtes à la même date… Un acte qui, s’il reste anonyme et promet 50 % de résultats, n’est pas gratuit.

A l’inverse, en Belgique, le problème du recrutement des donneuses est contourné avec le don non anonyme : les couples viennent ici avec leur donneuse, souvent une parente proche de la receveuse, parfois une amie. Pour être acceptée, cette femme doit déjà avoir un enfant et avoir l’accord de son époux ou concubin. Les médecins préfèrent que les couples se connaissent mais ne se côtoient pas trop et ne vivent pas dans un voisinage immédiat.

En France, l’anonymat est exigé

La pratique du don direct, si elle a été longtemps possible en France, est depuis la loi de 1994 (lire page 217 l’annexe) interdite. Cette loi, qui est révisable tous les 5 ans, impose comme pour le sperme le don anonyme. Et il est désormais impossible de subordonner l’inclusion dans le programme de don au fait que la candidate fournisse une donneuse. Les couples se faisant soigner aujourd’hui ne connaissent donc pas la provenance des ovocytes et le couple donneur ne connaîtra jamais la destination de ces ovocytes.

Les résultats

Transfert d’embryons frais ou congelés, les résultats ne sont pas les mêmes. En France, les meilleures équipes disent obtenir un taux de grossesse par transfert d’embryons frais de l’ordre de 25 à 30 %, alors qu’avec des embryons congelés, ce résultat est de 15 à 20 %. Un hôpital a même chiffré à 20 % la perte d’embryons liée aux contraintes de la congélation. Les équipes médicales pratiquant aujourd’hui le don d’ovocytes doivent donc, pour obtenir les meilleurs résultats, maîtriser aussi parfaitement les techniques de congélation embryonnaire.

L’attente entre la première demande et le premier transfert d’em-bryons est en France très variable. Comme pour le sperme, elle dépend essentiellement des caractéristiques morphologiques et biologiques qui permettront l’appariement. La moyenne d’attente est de 18 mois, mais certains couples attendent parfois plus de 2 ans.

Très peu de donneuses volontaires

Très rares sont les femmes a priori volontaires pour un don d’ovo-cytes. Elles sont d’autant plus rares que la loi de bioéthique de juillet 1994 interdit l’information sur ces dons, en dehors de ce qui est organisé par le ministère de la Santé. En général, il s’agit de patientes ayant déjà eu un enfant, soit naturellement, soit par Fiv, et qui ont besoin pour leur deuxième enfant d’une assistance médicale. Elles acceptent alors de céder un ou plusieurs de leurs ovocytes au-delà du sixième ponctionné. Cependant, les succès de la congélation des embryons font que ces dons sont de moins en moins fréquents. Les donneuse font souvent preuve d’une grande solidarité féminine ; certaines disent aussi que c’est une façon pour elles d’« honorer » une dette face à l’institution médicale qui, espèrent-elles, leur offrira ce qui leur est le plus cher, un enfant.

Une femme exprime ainsi son malaise, sa crainte de voir s’en aller une partie d’elle-même :
« Dans le don anonyme, on donne ses ovocytes à n’importe qui, on ne connaît ni la destination, ni le destin de ses ovocytes. Ces dons peuvent avoir engendré des grossesses, des enfants, dont on ne sait rien. Il peut y en avoir beaucoup dans le monde, mais on ne les connaîtra pas. »

Une femme, passée du don direct au don secret, souligne, elle, la crainte de l’inceste que fait surgir toute procréation avec donneur anonyme.

« Y ai eu peur que mes ovules fécondés et réimplantés dans le corps d’une femme inconnue ne donnent une grossesse, puis un enfant que j’ai imaginé être un garçon. Ce garçon devenu adulte pourrait par hasard rencontrer une de mes filles, en tomber amoureux sans savoir que ce pourrait être sa sœur… Ceci ne doit pas arriver, je préfère vraiment donner à quelqu’un que je connais.1 »

L’anonymat du don a été choisi à l’origine par les législateurs pour « protéger l’enfant, afin que ce dernier ne puisse devenir l’enjeu de problèmes qui pourraient survenir entre donneurs et parents » et préserver l’image du couple. Certains centres de traitement ont mis en place des systèmes de don anonyme relationnel, où les patients viennent avec une femme qui se tient prête à entamer un traitement quand un autre couple dont elle ne connaît pas l’identité mais à qui elle sera « appareillée » aura besoin d’ovocytes. Sans subordonner le traitement des patients au recrutement d’une donneuse, ces centres tablent sur le fait naturel que plus nombreux seront les couples venant avec une donneuse, plus courts seront les délais d’attente.

Pour la loi, sperme = ovules

En tout cas, la loi française n’a pas entendu ces arguments et a mis sur le même plan don de sperme et don d’ovules : gratuité et anonymat sont désormais la règle, afin que les pressions sur les donneurs ne soient pas trop fortes et que les receveurs n’aient pas non plus l’impression d’avoir une dette trop lourde envers quelqu’un.

Effectivement, les femmes choisissant le don anonyme d’ovocytes disent souvent que, si elles se sentent redevables, c’est à la science en général qu’elles doivent quelque chose : cette science qui a permis à des femmes stériles comme elles, traitées pour fécondation in vitro, de donner leurs ovocytes pour tenter une autre fécondation in vitro dont bénéficiera une receveuse. Elles apprécient la médiation de la technique médicale.

D’autres, au contraire, préfèrent faire le choix d’une donneuse et d’une filiation. Les plus déterminées vont donc aujourd’hui se faire traiter à l’étranger pour que soit pris en compte leur désir. C’est la loi qui, par ses restrictions, a engendré une bonne part du tourisme médical que l’on constate aujourd’hui.

On ne peut pas dire aujourd’hui ce qu’en pensent les enfants. Les premiers nés en France par cette méthode-là ont vu le jour à la fin des années 1980. Mais on peut penser que choisir le don direct, c’est aussi un signe que l’on peut dire sa stérilité qui, dès lors, n’est plus pensée et vécue comme une blessure narcissique irréparable.

Don d’embryon et prêt d’utérus


Le don d’embryon


Une dizaine de couples bénéficient chaque année, en France, d’un don d’embryon. En 1991, on en a ainsi dénombré exactement 13 : ne peuvent prétendre à ce don que les couples dont les deux membres sont victimes d’une stérilité, en général, absence d’ovules pour la femme et sperme infécond pour l’homme. Les embryons réimplantés ne sont pas produits sur mesure pour eux. Ce sont des embryons dits « surnuméraires », obtenus lors de tentative de fécondation in vitro par d’autres couples et dont les géniteurs ne veulent plus disposer. On évalue le taux de naissances avec des embryons congelés à environ 3 %.

On estime qu’en France quelque 70 000 embryons sont congelés dans les banques publiques (Cecos) et les banques privées ; 70 % seront réimplantés dans les 3 ans chez leur génitrice ; 16,5 % seront de la même façon réutilisés après 3 ans de congélation ; environ 10 % ne font plus l’objet d’aucun projet parental ; enfin 2 % sont « abandon-nés », les parents ne se manifestant plus pour cause de décès, de divorce ou de déménagement. On évalue donc à quelque 2 000 le nombre d’embryons disponibles en laboratoire, qui ne seront jamais réclamés par leurs géniteurs. Des embryons qui pourraient en principe être disponibles pour d’autres couples.

La Norvège, l’Allemagne… interdisent ce type de don. Les États-Unis l’autorisent même sous des formes mercantiles. En France, le Comité national d’éthique, mis en place en 1983 pour donner son avis sur les problèmes de société posés par les avancées biomédicales, l’a autorisé dès 1989 à deux conditions : que ce don soit gratuit, volontaire et anonyme et qu’il provienne d’embryons surnuméraires congelés sur lesquels les géniteurs n’ont aucun projet familial. La loi de 1994 a repris ces exigences. L’embryon ne doit pas être produit à la demande expresse d’un couple dont les deux membres sont stériles, mais il doit être le don d’un autre couple, traité par fécondation in vitro et qui n’a plus de projet parental pour les embryons congelés dont il dispose. L’autre alternative proposée à ces couples ne sachant que faire de leurs embryons surnuméraires est de les donner à la science, en vue de recherches. Dans tous les cas leur consentement écrit est exigé.

Le don d’embryon n’est pas un acte psychologiquement simple. A l’inverse d’un don d’ovocytes, qui peut se vivre comme un don d’organe (comme un don de rein ou de moelle), le don d’embryon se vit véritablement comme un don d’enfant. Ainsi, moi-même, si j’ai accepté sans difficulté de donner mes ovocytes, je n’aurais pas pu supporter de savoir que mes embryons, conçus le même jour que mes jumeaux Pauline et Adrien, étaient donnés à un autre couple.

Pour ceux qui sont devenus parents par la Fiv, ces quelques cellules conservées au froid sont toujours perçues comme des enfants en devenir. Le visage et les rires des bambins rappellent toujours qu’au premier jour de leur conception, ils étaient exactement semblables à ceux qui sont aujourd’hui encore congelés. Et ceux qui ne veulent plus d’autre enfant acceptent souvent de les donner à un couple stérile uniquement pour éviter qu’on ne les détruise.

Les mères porteuses

Ce terme est utilisé indistinctement dans deux cas pourtant fort différents : soit la femme porte un embryon issu des ovocytes et du sperme d’un couple dont la conjointe n’a pas d’utérus fonctionnel, soit la femme se fait inséminer par le sperme du conjoint et porte l’enfant qu’elle restituera plus tard au couple dont la conjointe n’a ni utérus ni ovaire fonctionnels.

 Dans le premier cas, l’enfant aura la totalité du patrimoine génétique de ses parents, dans le second cas, il n’aura que le patrimoine génétique de son père, les gamètes féminins étant apportés par la mère porteuse. Certains préfèrent qualifier le premier cas de « mère porteuse » (parce qu’elle porte un embryon non issu de ses gamètes), et le second cas de « mère de substitution » (parce qu’elle remplace intégralement dans sa fonction ovarienne, génétique et utérine, la conjointe du couple).

L’acte, dit-on, était déjà pratiqué chez les Romains : un homme dont l’épouse était stérile pouvait emprunter ou louer temporairement l’épouse féconde d’un autre, le temps qu’elle lui donne des enfants qu’il élèvera ensuite avec sa conjointe. Les géniteurs et les receveurs se connaissent là parfaitement et la gratuité n’est pas à l’ordre du jour. Platon rapporte que Caton prêta son épouse à Hortensius…

Plus près de nous, en Grande-Bretagne, une loi interdit de mon-nayer et d’utiliser des intermédiaires dans le prêt d’utérus. Mais les couples qui s’engagent par contrat privé dans ce type d’aventure n’ont jamais été inquiétés par la justice. Aux États-Unis, la location d’utérus se pratique, notamment par l’intermédiaire d’agences. On parle de 50 000 dollars (soit quelque 300 000 francs). Plusieurs procès ont même défrayé la chronique, notamment parce que la mère porteuse subitement touchée par l’instinct maternel après l’accouchement refusait d’honorer son contrat.

 En marge des agences, cliniques et hôpitaux, des femmes aussi ont appris à s’arranger toutes seules en contrôlant leur ovulation et en s’inséminant avec le sperme d’un homme.

En France, la première mère de substitution s’appelait Patricia. Son histoire a été racontée dans toute la presse. Rappelons simplement que son contrat lui fixait une rémunération de 5 000 francs. Il y eut aussi le cas de ses deux vraies jumelles, l’une stérile et l’autre portant l’enfant conçu avec le sperme de son beau-frère. L’enfant, dit-on, n’est pas parvenu jusqu’à sa naissance…

Plusieurs associations ont aussi éphémèrement vu le jour : Les Cigognes, présidée par la même Patricia, sont nées en 1984 à Strasbourg. L’association regroupait 30 femmes âgées de 23 à 34 ans. Son but était de défendre les intérêts moraux et matériels des femmes qui se proposaient d’aider une femme stérile, en portant pour elle sa grossesse, de promouvoir et de valoriser cette démarche. Une des candidates explique.
Les Cigognes avaient établi un certain nombre de principes : la porteuse devait déjà avoir eu des enfants et ne devait travailler que pour un couple dont la femme était stérile. Elle était rémunérée 50 000 francs, payables en mensualités de 5 000 francs bloqués sur un compte et versés uniquement après l’accouchement et la restitution de l’enfant.

Les Cigognes, qui prétendent avoir reçu des demandes de 300 femmes stériles, n’ont pas vécu bien longtemps. L’association a été dissoute peu après, par décision du gouvernement.
Une autre association, Aima Mater, créée en 1985 et dissoute en 1988, affirme, elle, que pendant ses 3 ans d’existence elle a permis la naissance d’une centaine d’enfants. Les mères porteuses recevaient une indemnité forfaitaire égale à 10 mois de Smic.

Toutes ces associations – où le don sous-tendait aussi une rémunération et faisait apparaître des questions financières – ont été interdites par décret bien avant la promulgation de la loi de bioéthique. Elles fonctionnaient sur le même principe juridique : la mère porteuse à la naissance abandonnait l’enfant que l’homme du couple stérile reconnaissait. Puis la femme du couple stérile demandait à adopter l’enfant de son conjoint.

Sur la légalité de cette démarche, les juristes se sont un peu contredits. La Cour de cassation a finalement tranché en estimant que « la convention par laquelle une femme s’engage à concevoir et à porter un enfant pour l’abandonner à sa naissance contrevient tant au principe d’ordre public de l’indisponibilité du corps humain qu’à celui de l’indisponibilité des personnes ». Et qu’en plus elle constituait un « détournement de l’adoption ».

Au-delà des questions juridiques, la maternité de substitution induit un certain nombre d’exigences (sanitaires, morales,…) auxquelles devra se soumettre la mère porteuse vis-à-vis du couple qui l’indemnise ou la rémunère : obligation d’abstinence sexuelle avant l’insémination pour avoir la garantie que la grossesse est bien produite par le sperme du couple, et, en fonction des fantasmes et désirs du couple, abstinence sexuelle durant la grossesse, régime alimentaire particulier, sans alcool ni cigarettes, et, pourquoi pas ? obligation d’écouter de la musique classique, interdiction de faire du sport…

Puis, que penser des relations que cette femme entretiendra pendant neuf mois avec cet enfant qui va grandir, bouger et lui envoyer des signes perpétuels de vie. Doit-elle s’interdire de l’imaginer au risque de s’y attacher ? Doit-elle ne le considérer que comme un objet qui satisfera ses besoins financiers, moraux, psychologiques ou physiques ? Est-ce vraiment œuvrer dans l’intérêt de l’enfant que de le porter en sachant qu’on devra l’abandonner ? Et que faire de l’enfant si, à sa naissance, on le découvre porteur d’un handicap ?

Hormis les cas rarissimes où la femme n’a pas d’utérus et veut ainsi faire porter à une autre l’enfant produit par les gamètes de son couple, nous avons vu que cette technique ne requiert pas l’aide d’un médecin pour être réalisée. Ne la considérant donc pas véritablement comme une aide médicale à la procréation, nous ne nous étendrons pas plus largement sur cette pratique.

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